Vannes
Peux-tu nous parler de ton parcours avant d'intégrer ACFA Multimédia Vannes et ce qui t'a poussé à te tourner vers le son ?
Bien sûr ! J’ai fait toute ma scolarité au lycée Saint François Xavier à Vannes, dans lequel j’ai pu suivre les cours de la spécialité Cinéma-Audiovisuel pendant mes deux dernières années de lycée, où j’ai pu réaliser intégralement plusieurs courts films pour des projets scolaires et être preneur de son, monteur et scénariste pour des projets personnels. Musicien de longue date, je me sentais épanoui dans le groupe de musique du lycée. Pouvoir jouer ce que j’aime en même temps d’être au milieu de la technique et de la captation sonore et vidéo, sans oublier ma passion pour le cinéma qui se développait, j’ai voulu continuer dans cette voie. Me voilà donc à Studio M Vannes directement après mon bac général.
Depuis que tu as commencé ta formation, quel est le cours ou l'aspect de ta formation qui t'inspire le plus et pourquoi ?
Ce que j’aime par-dessus tout dans un concept, c’est de voir comment il fonctionne de A à Z, pour le maîtriser à la perfection. Ce que j’aime dans ce BTS Audiovisuel, c’est, comme on le fait beaucoup en T.E.S., de commencer sur les bases, même avec ce qu’on pense déjà savoir, et d’arriver finalement à ce fameux perfectionnement.
As-tu un projet en particulier qui t'a particulièrement marqué jusqu'à présent, qu'il soit personnel ou en groupe ?
N’étant qu’en première année, donc au tout début de l’apprentissage, il n’y a pas pour l’instant de projet qui m’a plus que ça marqué à ACFA Multimédia, mais j’en attends beaucoup de ce projet de court-métrage de 6 minutes que nous devrons réaliser pour la Culture Audiovisuelle et Artistique.
En tant qu'étudiant dans le domaine du son, quel est l’aspect du métier qui te passionne le plus ? Est-ce le mixage, la prise de son, ou un autre aspect ?
Ce qui m’intéresse dans le son, c’est de créer une ambiance à moi, que ce soit dans le mixage son au cinéma ou en live, lors de concerts. Pour les deux domaines, je trouve ça fascinant de voir comment d’une matière brute, que ce soient des musiciens ou des enregistrements sonores, on peut arriver à tout arranger ensemble pour donner un mélange harmonieux et qui donne envie à l’auditeur d’écouter.
Quelles compétences techniques ou créatives penses-tu être les plus essentielles pour réussir dans le domaine du son ?
Pour moi, il faut s’informer et s’affirmer. S’informer en écoutant tout type de musique, analyser le son d’un film, se renseigner sur comment marche telle table de mixage. Une fois que c’est fait, on s’affirme en ayant un style de musique préféré, un sound designer dont on peut s’inspirer, une façon de mixer bien à nous. On a alors cette patte artistique qu’il est essentiel d’avoir pour se démarquer et pouvoir apprécier ce qu’on fait en proposant à l’auditeur une approche personnelle du son.
As-tu un mentor ou une personne qui t'inspire dans le domaine du son ou de l'audiovisuel en général ?
Dans l’audiovisuel, mon mentor est Eric Gudenkauf, qui a travaillé notamment à France 3 et que j’ai la chance d’avoir dans mes connaissances personnelles. Ce personnage hors du commun a réussi à affirmer son style et sa patte artistique. Il a une rigueur folle dans son travail et ses occupations et cela lui permet d’avoir rapidement un avis très pertinent sur le travail des autres. J’ai énormément appris de lui et lui envie encore beaucoup de choses, comme son inextinguible soif de culture qu’il se tue à satisfaire.
En dehors de tes études, comment continues-tu à te former et à améliorer tes compétences en son ?
J’écoute beaucoup de musique, pour affiner mon oreille et pour trouver des inspirations de mix. Je me forme également sur plusieurs logiciels de son (FL Studio, ProTools, Reaper, L-Acoustics Network Manager) où j’écoute et je travaille mes productions et celles des autres pour analyser un grand spectre d’éléments et parfaire ma connaissance du son.
Si tu pouvais travailler sur n’importe quel projet de ton choix, quel serait-il et pourquoi ?
Un projet rare et ambitieux mais qui me plairait beaucoup, c’est de réaliser un film uniquement sonore, sans image. On dit souvent que le son est plus important que l’image dans un film, mais il serait très intéressant de voir à quel point il peut être complexe et minutieux de créer une ambiance complète et une histoire seulement avec une bande son, d’arriver à toucher le spectateur seulement par les oreilles. La quantité de travail serait faramineuse à côté du probable non-succès d’un film sonore, mais ça serait très intéressant d’avoir cette chance un jour.
Qu'est-ce qui te motive à poursuivre dans le domaine du son à long terme ?
Je cherche à m’affirmer et à laisser ma trace dans le monde, alors autant le faire dans mon domaine préféré : la musique. Et puis, on aura toujours besoin d’un ingénieur du son, quelque part.
Enfin, quels conseils donnerais-tu à quelqu'un qui souhaite se lancer dans une carrière dans le son ou l'audiovisuel ?
Je dirais, soyez passioné. Une fois que vous serez dedans, vous vous remettrez beaucoup en question, c’est sûr. Mais rappelez-vous que si vous avez le courage de dire “Merde” à tous ceux qui veulent vous orienter vers des parcours plus conventionnels, c’est qu’il y a une raison, et qu’il faut vous accrocher à ça.