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Les codes visuels du cinéma d’horreur : ce qu’on apprend en BTS audiovisuel option image

À Grenoble, l’école ACFA Multimédia forme chaque année des passionnés d’audiovisuel à devenir des professionnels de l’image et du son. À travers le BTS audiovisuel option image, les étudiants apprennent à raconter des histoires avec la lumière, le cadrage et le mouvement. Et quoi de mieux pour explorer les codes visuels que de plonger dans un genre emblématique : le cinéma d’horreur ? Derrière les cris et les sursauts, ce type de film repose sur une maîtrise précise de la mise en scène et de la photographie.

 

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L’image, un langage à part entière

Le BTS audiovisuel option image forme les futurs chefs opérateurs et cadreurs à comprendre la puissance émotionnelle de l’image. Dans un film d’horreur, tout se joue sur les détails : un éclairage vacillant, une ombre qui glisse, un plan trop long pour être confortable.
Ces éléments ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont pensés, calculés, ajustés pour créer une tension presque palpable. En cours, les étudiants apprennent à analyser ces procédés, puis à les reproduire avec leur propre regard. L’objectif n’est pas d’imiter, mais de comprendre comment la lumière ou la couleur racontent une émotion.

Le rôle fondamental de la lumière

Dans le cinéma d’horreur, la lumière est un personnage à part entière. Un néon qui clignote, une bougie qui tremble, une pénombre qui cache plus qu’elle ne montre : chaque source lumineuse est une composante narrative.
Au sein du BTS audiovisuel option image, les étudiants étudient les différents types d’éclairage, apprennent à manipuler les contrastes et à jouer sur la direction de la lumière. Ils découvrent que ce n’est pas tant la peur du monstre qui effraie, mais ce qu’on ne voit pas, ce que l’image suggère.

Le cadrage, un outil de manipulation

L’un des secrets du cinéma d’horreur réside dans le cadrage. Un plan trop serré empêche le spectateur de respirer. Un champ vide, au contraire, laisse deviner une menace hors-champ. Ces choix ne sont jamais anodins.
Grâce au BTS audiovisuel option image, les étudiants apprennent à anticiper la réaction du public. Chaque mouvement de caméra, chaque point de vue devient un instrument de manipulation émotionnelle. Ils s’exercent à créer de la tension visuelle, à jouer avec la profondeur de champ, à construire une narration où l’œil du spectateur devient complice de la peur.

Les mouvements de caméra et la tension dramatique

Le BTS audiovisuel option montage complète cette approche en enseignant comment le rythme influence l’émotion. Un travelling lent peut être plus angoissant qu’une coupe brutale. En combinant les compétences de l’option image et de l’option montage, les étudiants apprennent à construire un récit où la peur se déploie graduellement.
Un simple mouvement de caméra peut changer toute la perception d’une scène. Une lente avancée vers une porte entrouverte, un panoramique interrompu, une caméra à l’épaule instable : autant de techniques qui plongent le spectateur dans l’inconfort.

Créer une atmosphère : le savoir-faire de l’ingénieur de l’image

Le cinéma d’horreur est avant tout une question d’atmosphère. L’image sert à amplifier une émotion, à installer un malaise diffus. Pour y parvenir, les étudiants du BTS audiovisuel option image apprennent à collaborer avec les autres corps de métier : preneurs de son, monteurs, réalisateurs. Ensemble, ils conçoivent un univers cohérent où tout, du décor au grain de l’image, contribue à la tension.

Le technicien audiovisuel devient alors un véritable artisan de la peur. Son travail ne se limite pas à la technique pure. Il s’agit aussi de sensibilité, d’observation et d’instinct. L’objectif : faire ressentir quelque chose de fort, même sans montrer.

Le cinéma d’horreur offre un terrain d’expérimentation idéal pour les étudiants en BTS audiovisuel option image. Il leur apprend à comprendre la psychologie du spectateur, à maîtriser la lumière, le cadre et le rythme pour provoquer une réaction viscérale.
À l’école ACFA Multimédia, ces apprentissages prennent vie à travers des projets concrets et des tournages immersifs. Car derrière chaque frisson, il y a une intention visuelle, un geste précis, et surtout, une passion commune pour le langage de l’image.

 

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