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Alumni Acfa Multimédia

Pouvez-vous vous présenter et revenir sur votre parcours scolaire et professionnel jusqu’à votre poste actuel ?

 

Je m’appelle Clara Ponzio et j’ai 25 ans. Je suis une ancienne élève de Studio M et d’ACFA Multimédia Montpellier. J’ai effectué un Bac Pro Photographie à Studio M entre 2015 et 2018. À l’époque, je n’étais pas très attirée par l’enseignement général et je ne m’y retrouvais pas. Mon rêve était de travailler dans un domaine artistique, lequel exactement, je ne le savais pas encore. La photographie a toujours été une passion, et je savais que ce bac pouvait m’aider à me découvrir et à mieux cerner le métier que je voudrais exercer par la suite.

L’été 2015, j’ai eu la chance d’assister quelques heures au tournage du film Mal de Pierres, réalisé par Nicole Garcia, avec Marion Cotillard. Cette expérience a été un déclic : j’ai compris que je voulais travailler dans le cinéma.

 

Après mon baccalauréat, j’ai intégrée ACFA Multimédia Montpellier pour y suivre un Bachelor Réalisateur Monteur, c’était entre 2018 et 2021. Au fil de ma formation, j’ai découvert que la production correspondait parfaitement à mon caractère et à ma manière de travailler. En 2021, j’ai commencé à me spécialiser en production : directrice de production sur des clips et de la fiction. Je suis aussi assistante de production sur des projets plus complexe avec beaucoup plus de budget.

Je travaille dans la production depuis cinq ans maintenant, et je ne pourrais pas être plus épanouie.

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Quels ont été les moments clés ou opportunités qui ont marqué votre évolution dans ce milieu ?

 

Le moment le plus marquant de mon début de carrière a été ma première participation à un festival international. En 2023, mon équipe et moi avons été sélectionnés au festival Filmapalooza, qui réunit des courts-métrages du monde entier. Nous y avons rencontré des professionnels de différents pays et avons noué de nombreux contacts. Cette semaine de festival m’a donné envie d’aller plus loin et de viser plus grand pour mes futurs projets.

Même si je ne suis encore qu’au début de ma carrière, cette expérience m’a permis de me fixer des objectifs à long terme.

 

En quoi consistent précisément vos missions aujourd’hui, et à quoi ressemble une journée type dans votre métier ?

 

Dans ce métier, il n’existe pas vraiment de journée type. Chaque projet est différent et comporte ses propres contraintes : tournage en extérieur ou en intérieur, présence d’enfants ou d’animaux, film d’époque, besoins importants en décoration, etc.

 

En tant que directrice de production, mes journées s’organisent principalement autour de réunions avec les réalisateurs et les chefs de poste. Je travaille également beaucoup sur des tableaux Excel, notamment pour la gestion et la répartition des budgets.

 

Pouvez-vous nous parler d’un projet particulièrement marquant ou d’un défi que vous avez dû relever ?

 

Le dernier clip sur lequel j’ai travaillé était particulièrement impressionnant : une coproduction française et anglaise avec un budget conséquent. Plusieurs contraintes rendaient ce tournage complexe :

  • Le clip devait être tourné en pellicule, ce qui demande un temps d’installation plus long et un travail très méticuleux de l’équipe caméra.
  • L’artiste souhaitait que certains plans soient réalisés avec un piano chargé sur une dépanneuse, sur lequel il devait monter, accompagné d’une actrice assise derrière lui en train de jouer. Une coordination parfaite de l’équipe était indispensable pour des raisons de sécurité.
  • Nous avons également enflammé un piano, avec l’aide d’une équipe d’artificiers très rigoureuse sur la sécurité.

 

Voir autant de défis réunis sur seulement deux jours de tournage a été extrêmement enrichissant.

 

Comment se déroule la collaboration avec les différentes équipes (techniques, artistiques, production, etc.) lors d’un projet ?

 

Le principal défi lorsqu’un projet débute est que le budget n’est jamais illimité. Les équipes ont souvent de grandes ambitions, mais nous devons composer avec des moyens parfois restreints. Lorsque la préparation commence, la production établit une répartition budgétaire entre les différents postes. Mon rôle est d’analyser les besoins du réalisateur et du projet pour déterminer où il est essentiel d’investir.

Tous les pôles doivent travailler main dans la main et bien communiquer, c’est pourquoi des réunions régulières sont indispensables. Je ne peux pas refuser une demande d’un chef de poste sans explication : si quelque chose n’est pas réalisable pour des raisons budgétaires, je dois proposer des alternatives et les accompagner dans la recherche de solutions.

 

Quel conseil donneriez-vous à un étudiant ou à une personne en formation qui souhaite travailler dans ce secteur ?

 

Gardez la passion et osez ! N’ayez pas peur d’aller au contact des professionnels que vous souhaitez rencontrer. Vous ne dérangez pas tant que vous le faites avec respect, intelligence et sans insistance excessive.

Allez aussi à des festivals, car ce milieu fonctionne énormément grâce au bouche-à-oreille : plus vous échangerez avec des professionnels du secteur, plus votre nom circulera, et petit à petit, on vous contactera pour travailler.

 

Racontez-nous une anecdote que vous avez vécue dans le cadre de votre métier

 

J’ai eu la chance de travailler sur la publicité d’Apple Vision, tournée dans le magasin Apple des Champs-Élysées. La campagne était destinée aux États-Unis, et nous avons donc travaillé « à l’américaine », avec un rythme de tournage très différent de celui auquel nous sommes habitués en France.

Sur ce projet, aucun retard n’était toléré : tout était parfaitement coordonné, millimétré et extrêmement rigoureux. C’était très enrichissant, car cela m’a permis de découvrir une autre manière de fonctionner, avec des exigences et des méthodes parfois bien éloignées des nôtres.

 

Et puis, tourner dans un lieu aussi prestigieux que l’Apple Store des Champs-Élysées… ça n’a pas de prix !

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